5/26/2013

The real fictional candidate 05/22/2012

Ahead of the next presidential elections in Iran, a peculiar candidate didn't wait for the approval of the Guardian Council, an unelected body of 12 religious scholars and jurists, to start her presidential campaign. Her name is Zahra, hero of an animated novel, whose story recalls that of many Iranian citizens. It is written by Amir Zoltani, an Iranian journalist expatriated in the United States. Zahra is a fifty-two year old teacher who is hopelessly looking for her son, missing since the demonstrations against Mahmud Ahmadinejad’s disputed re-election in 2009.
Zahra for President” programme, launched by the authors in association with the NGO “United for Iran”, essentially calls for the release of political prisoners, equality between men and women, the abolition of the death penalty and generally speaking, the respect of human rights, a struggle aiming at radical change in Iran and which is expected to be very tough. Of course Zahra can’t possibly be the official President of Iran, knowing that women don't have the right to run for the election even if up to now nearly thirty have already tried to. But the true aim of this virtual campaign is, according to the authors, to create a collaborative space for the voice, vote
and vision of the Iranian people. On the http://vote4zahra.org/ website and Zahra's facebook page, people all around the world have already mobilized, in particular, sending photographs of themselves with a Zahra picture or with the slogan « we have a right to fair and free elections » all carrying the Z sign for Zahra «the real candidate». A slogan opposed to the Iranian theocracy system based on fraud, fear and force. Zahra has since become a symbol allowing to demonstrate differently, in an inclusive way for a true democracy in Iran.

Opinion : This news item makes us realize  efforts, opponents at home and abroad who don't stop fighting for a fairer system, finding ways to express themselves despite censorship.
This fight is far from over. Earlier this year, Nasrin Sotoudeh, a lawyer who had been unfairly jailed received the 2012 Sakharov price for Freedom of Thought for keeping on fighting even in jail. It is to be hoped Zahra's action will help changing things. Meanwhile, the next President of Iran is likely to be a Mahmud Ahmadinejad and Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei’s favorite, which could again lead to demonstrations and violent repression.








La vraie candidate fictive 22/05/2013

En vue des prochaines élections présidentielles d'Iran, une candidate particulière n'a pas attendu l'accord du Conseil des Gardiens de la Révolution, constitué de douze membres religieux et juristes non-élus, pour démarrer sa campagne présidentielle.
Il s'agit de Zahra, héroïne d'une bande dessinée, dont l'histoire reflète celle de milliers d'iraniens. Elle est scénarisée par Amir Zoltani, journaliste iranien exilé aux États-Unis. Zahra est une institutrice de 52 ans qui recherche désespérément son fils  disparu lors des vagues de manifestations contre la réélection très contestée de Mahmoud Ahmadinejad en 2009.
Le programme «Zahra présidente», développé par les auteurs en association avec l'ONG «Unis pour l'Iran» appelle principalement à la libération des prisonniers politiques, l’égalité entre hommes et femmes, l'abolition de la peine capitale et le respect des droits de l'homme en général, un combat qui vise un changement radical en Iran et qui s'annonce très difficile.
Bien sûr, Zahra ne pourra pas devenir officiellement présidente d'autant plus qu'il est déjà impossible pour une femme de se présenter aux élections bien qu'une trentaine ait essayé jusqu'à maintenant. Mais le but de cette campagne virtuelle est pour les auteurs de créer un espace collaboratif pour porter la voix et la vision des Iraniens. Sur le site http://vote4zahra.org/ et la page facebook de Zahra, se sont déjà mobilisées de nombreuses personnes autour du monde, principalement iraniennes, notamment en postant des photos d'elles avec une image de Zahra ou le slogan «nous avons le droit à des élections justes et libres», toutes portant le signe Z pour Zahra «la vraie candidate». Un slogan qui s'oppose au système frauduleux imposé par la théocratie et fondé sur la peur et la violence.
Zahra est devenue un symbole permettant de manifester autrement de façon solidaire en s'unissant pour une véritable démocratie en Iran.

Opinion: Cette nouvelle permet de se rendre compte des efforts des opposants iraniens, qui ne cessent de se battre pour un système plus juste à l'intérieur comme à l'extérieur du pays et trouvent des moyens de s'exprimer malgré la censure. Un combat loin d'être fini. Cette année Nasrin Sotoudeh, l'avocate injustement emprisonnée, a reçu le prix Sakharov 2012 pour la liberté d'expression pour avoir continué sa lutte même en prison. On espère que l'action de Zahra aidera à changer les choses. En attendant, le prochain président iranien risque bien d'être un favori de Mahmoud Ahmadinejad et du Guide Suprême Ayatollah Ali Khamenei, ce qui pourrait conduire à nouveau à des manifestations et à une violente répression.

Flore

5/13/2013


Kenya: Life in prison for two Iranians (06/05/13)


After they were found guilty in a Kenya terror plot last week, two Iranian nationals have been sentenced to life in prison.

Ahmad Mohammed and Sayed Mousavi were arrested in possession of 15kg of the powerful explosive RDK, last June. They were suspected to belong to a terrorist network planning bomb attacks in which targets would be Nairobi, the Kenyan capital, and the coastal city of Mombasa, which could have caused considerable damage. The Iranian government and Iran’s ambassador in Kenya, Malik Hussein Givzad, have refuted any involvement in the preparation of attacks or terror plots in Kenya, whereas Benjamin Netanyahu, Israeli Prime Minister, accused Iran of preparing attacks against Israel in Kenya. Furthermore, the defence lawyers claimed that Israeli security officers had interrogated Mohamed and Mousavi in detention, an accusation that they have denied.

The two Iranians have been sentenced to life in prison, what David Kirimi, the defence lawyer, claimed he would appeal against the decision with Iran’s help, after saying that “The sentencing is wrong, misconceived and outrageous, and an injustice to our clients”. Despite this, Mr. Givzad said that “Iran has cordial business relations with Kenya. This was a judicial process, which we respect” and that they would not sever ties with Kenya.

According to judge Kiari, he made this decision of conviction because the “cry of victims of previous terrorist attacks is louder” than their pleas for leniency. Indeed, in recent years, Kenya had to face to lots of bombings attacks and abductions like in 2002 when in Mombasa, 18 people were killed because of a bombing targeting an Israeli hotel, and when an Israeli charter plane flying out of Mombasa had narrowly escaped to a missile. Those two terrorist attacks were led by al-Qaeda.

Opinion: This case involves three countries whose relationships are very different. Indeed, Kenya maintains good relations with Israel and Iran whereas there are tense relations between these last two countries. This could get even worse with Iran’s upcoming presidential election which will take place shortly. This case of terrorism, which took almost a year to be judged, is not the first one in Kenya because this country has been the target of several attacks for some years now. It could also stretch relations between Iran and Kenya, even if Iran does not want to sever ties with Kenya. However, Kenya could also want to explore the possibility for nuclear cooperation with Iran, in order to protect itself, but in this case, it could strain relations with Israel, because the nuclear program is one of the reasons of tensions between Iran and Israel.

 

Kenya: Prison à vie pour deux Iraniens (06/05/13)


Après avoir été jugés coupables d’un complot terroriste au Kenya la semaine dernière, deux ressortissants iraniens ont été condamnés à la prison à vie.

Ahmad Mohammed et Sayed Mousavi, ont été arrêtés en juin dernier en possession de 15 kg  de RDK, un puissant explosif. Ils sont soupçonnés d’appartenir à un réseau terroriste qui préparait un attentat à la bombe ayant pour cibles Nairobi, la capitale du Kenya et la ville portuaire de Mombasa et qui aurait pu provoquer d’importants dégâts.  Le gouvernement iranien ainsi que l’ambassadeur d’Iran au Kenya Hussein Givzad ont réfuté toute implication dans la préparation d’attentats ou de complots terroristes au Kenya, tandis que Benjamin Netanyahu, le Premier Ministre israélien, a accusé l’Iran de préparer des attentats contre Israël au Kenya. Par ailleurs, les avocats des accusés ont affirmé que Mohamed et Mousavi ont été interrogés par des agents de sécurité israéliens, une allégation que ces derniers ont démentie.

Selon David Kirimi, l’avocat de la défense, «la sentence est injuste,  erronée et scandaleuse, et c’est une injustice envers nos clients », il a déclaré qu’il ferait appel de la décision avec l’aide de l’Iran.

Malgré cela, pour M. Givzad, « l’Iran a de cordiales relations commerciales avec le Kenya. C’était un processus judiciaire, que nous respectons » affirmant que l’Iran ne veut pas rompre ses liens avec le Kenya.

D’après le juge Kiari, cette condamnation est justifiée car les «cris des victimes des précédents attentats terroristes sont plus puissants » que leurs appels à la clémence. En effet, durant ces récentes années, le Kenya a dû faire face à de nombreux attentats et enlèvements comme en 2002 lorsqu’à Mombasa, 18 personnes ont perdu la vie à cause d’un attentat à la bombe qui visait un hôtel israélien, ou encore quand un avion israélien quittant Mombasa a échappé de peu à un missile. Ces deux attentats ont été menés par Al-Qaïda.

Opinion : le Kenya entretient de bonnes relations avec l’Israël et l’Iran tandis que ces deux derniers ont des relations tendues. Celles-ci pourraient de plus se dégrader avec la nouvelle élection présidentielle en Iran qui approche.  Cette affaire de terrorisme qui a duré presque un an n’en est qu’une parmi d’autres, le Kenya ayant été la cible de plusieurs attentats ces dernières années. Elle pourrait de plus tendre les relations entre le Kenya et l’Iran, même si l’Iran ne souhaite pas rompre ses liens avec le Kenya. Cependant, le Kenya pourrait aussi vouloir explorer les possibilités de coopérations nucléaires avec l’Iran afin de se protéger, ce qui pourrait dans ce cas tendre les relations avec l’Israël, le programme nucléaire étant une des causes des tensions entre l’Iran et Israël.

                                                                                  Angélia