1/22/2014

Unprotected diplomacy

    Saturday 18 January, Iran announced the death of Ali Asghar Assadi , an Iranian economic diplomat, who was killed in a shootout in the Yemeni capital Sanaa .
   
 Ali Asghar Assadi had gone to visit the Ambassador of Iran , whose house is located in the southern area of Hadda in Sanaa , capital of Yemen. The tragedy unfolded when the Iranian diplomat left the house of the ambassador and headed to his car then two versions compete:

  The spokesman of the Ministry of Foreign Affairs of Iran, said kidnappers -apparently terrorists - tried to kidnap the diplomat in the street. Unfortunately, M.Assadi had a reflex defense which led the group to open fire.

 In a second version, this time from the Yemeni police, the event was described as a shootout. terrorists were in a van and opened fire on the diplomat. This version is the most realistic because terrorists have not beenreported in this area which they probably left. None of the terrorists could be identified.

  The diplomat, who was seriously injured, was transported directly to the nearest hospital. The doctors did their best to save him. "He was taken to the operating room and transferred to the intensive care unit but died an hour and a half later" said one of the doctors . The diplomat was hit by three bullets in the shoulder , abdomen and stomach .

 The death of M.Assadi has damaged relations between Iran and Yemen: Abu Bakr Al-Qirbi, Minister of Foreign Affairs of Yemen spoke of a terrorist act and accused Iran of interference concerning their diplomats’ safety but still wants to preserve Yemenite-Iranian relations. The two countries at least agree on one essential point, they must find killers as soon as possible and drag them into court.

  This is not the first time that Iran has problems in Yemen. In Jul , another diplomat was attacked and kidnapped by armed men and is still held. Al- Qaeda leaders are suspected to be behind this kidnapping. Negotiations to release the diplomat have all failed. The Al- Qaeda branch in Yemen is the most active in the world. It uses political unrest in the poor countries of the Gulf to strengthen its presence.

OPINION : The death of Ali Asghar Assadi had a major impact on Iran but also on the Iranian- Yemeni relations. Yemen accuses Iran of negligence. This may have a point since the diplomat was alone with no one to protect him. We could think that Iran took precautions after a first kidnapping in Yemen but it looks lessons had not been learned since July.
In addition, the fact that there are two versions of the shooting is strange. Maybe Yemen and Iran are trying to hide some information that should remain confidential.
In conclusion , Iran must find a substitute to M.Assadi and enhance the security of their diplomats.

Diplomatie à risque

L'Iran a eu le regret d'annoncer, ce samedi 18 janvier, la mort de Ali Asghar Assadi, un diplomate et attaché économique iranien, tué dans une fusillade dans la capitale du Yémen: Sanaa.

Ali Asghar Assadi était allé rendre une visite à l'ambassadeur de l'Iran dont la maison est située dans le sud du quartier de Hadda à Sanaa. Le drame s'est déroulé lorsque le diplomate iranien quittait la maison de l'ambassadeur et se dirigeait vers sa voiture. À partir de là, deux versions des faits s’opposent.

La première émane du porte-parole du ministère des Affaires étrangères d'Iran qui décrit la scène comme un kidnapping. Les assaillants, apparemment des terroristes, auraient tenté d'enlever le diplomate dans la rue. Malheureusement, M.Assadi a eu un réflexe de défense, ce qui a conduit le groupe à ouvrir le feu.

Une seconde version, venant cette fois de la police yéménite, décrit la scène comme une fusillade. Desterroristes dans une camionnette auraient ouvert le feu sur le diplomate. Cette version tiendrait plus la route car les terroristes n'ont pas pu être retrouvés dans ce quartier et ils ont sûrement quitté la région. Aucun des terroristes n'a pu être identifié.

Le diplomate, grièvement blessé, a directement été transporté à l'hôpital le plus proche. Les médecins ont fait leur maximum pour le sauver. « Il a été emmené à la salle d'opération puis transféré en soins intensifs mais il est mort après une heure et demie » déclare l'un des médecins. Le diplomate a été touché par trois balles au niveau de l'épaule, de l'abdomen et de l'estomac.

La mort de M.Assadi a détérioré les relations entre l'Iran et le Yémen : Abou Bakr Al-Qirbi, le ministre des Affaires étrangères du Yémen parle d'un acte terroriste et reproche à l'Iran une négligence dans la sécurité du diplomate mais veut néanmoins préserver les relations irano-yéménites. Les deux pays sont au moins d'accord sur un point essentiel, il faut retrouver au plus vite les tueurs et les traîner en justice.

Ce n'est pas la première fois que l'Iran a des ennuis au Yémen. En juillet, un autre diplomate a été attaqué et kidnappé par des hommes armés. Il est toujours détenu. On soupçonne des militants d'Al-Qaida. Les négociations visant à libérer le diplomate ont échoué. La branche d'Al-Qaida au Yémen est la plus active du monde. Elle utilise l'agitation politique dans les pays pauvres du Golfe afin de renforcer sa présence et de pratiquer ses activités terroristes.

OPINION : La mort de Ali Asghar Assadi a non seulement eu un impact important sur l'Iran, mais aussi sur les relations irano-yéménites.
Le Yémen reproche à l'Iran sa négligence. Ce n'est pas faux, le diplomate se trouvait seul, sans personne pour le protéger. On aurait pu penser que l'Iran prendrait ses précautions après le premier enlèvement, mais on dirait qu'il n'a pas tiré de leçons depuis juillet et qu'il continue à envoyer ses diplomates sans aucuneprotection.
De plus, le fait qu'il y ait deux versions de la fusillade est étrange. Peut-être le Yémen ou l'Iran essayent-ilsde cacher des informations qui doivent rester confidentielles.
En conclusion, l'Iran doit trouver un remplaçant à la place de M.Assadi et renforcer la sécurité autour de leurs diplomates

Maxim

SOURCES :
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-25794153
http://www.romandie.com/news/n/_Le_diplomate_iranien_blesse_par_balles_a_Sanaa_est_mort_20180120141419.asp
http://www.france24.com/en/20140118-iranian-diplomat-killed-yemen-drive-by-shooting/

1/15/2014

From Khamenei with love

The negotiations on the Iranian nuclear program have resumed last Thursday in Geneva, Switzerland, but Ayatollah Khamenei doesn't want to make things easier. The supreme leader leveled very negative remarks at the U.S.A.

Last November, an interim agreement was signed between Tehran and the six major world powers. This agreement is supposed to last six months, before reaching a “true” agreement that has been discussed since Thursday.

The same day, the Iranian official news media reported a speech of the supreme leader where he violently criticized United States. Khamenei called the U.S “Great Satan” and said that he was pleased that the hostility of America towards Iran, Iranians and Islam had become clear to everyone.”
For him, even if the negotiations bring the two countries closer, America remains Iran's great and most dangerous enemy.
The supreme leader attacked president Obama on the issue of the military prison at Guantanamo Bay, Cuba. The U.S president promised in 2008 to close it permanently, which he hasn’t done so far.“Is it closed now?” Khamenei asked ironically.
The ayatollah went back on several problems that for him, violate human rights. Among them, the never-ending conflict between Israel and Palestine. The U.S backs the Israeli government while Iran supports the Muslim Palestinians: it's another bone of contention between the two powers. He complained about the situation in Gaza and called Israel an evil doing regime making the living conditions of Palestinians miserable. He concluded with this sentence concerning the U.S: “Do not they feel shame to speak about human rights?”

Opinion: Ayatollah Khamenei’s strategy can appear misleading. He certainly wants to boost national pride but he may also have positioned himself for an eventual break-up of the negotiations between Iran and the six world powers. He may also have understood that Tehran would have to compromise on uranium enriching process.
And of course it is always a crowd-pleaser to criticize Israel.



Bons baisers de Khamenei

Les négociations sur le nucléaire iranien ont repris jeudi à Genève en Suisse, mais l'ayatollah Khamenei ne rend pas les choses faciles. Le Guide suprême a particulièrement visé les États-Unis.

En novembre dernier, un accord intermédiaire a été signé entre Téhéran et les six grandes puissances mondiales. Cet accord doit durer six mois avant de parvenir à un «véritable » accord qui est discuté depuis jeudi.
Ce même jeudi, les médias officiels ont rapporté un discours du Guide suprême où il a violemment critiqué les États-Unis.
Khamenei a qualifié le pays de «Grand Satan » et s'est dit satisfait que « l'hostilité de l'Amérique envers l'Iran, les Iraniens et l'Islam soit devenue claire pour tous ». Pour lui, même si les négociations rapprochent les deux pays, l'Amérique reste le plus grand et dangereux ennemi de l'Iran.
Le guide suprême a attaqué le président Obama sur la question de la prison militaire de Guantanamo Bay à Cuba. Le président américain avait promis en 2008 de la fermer définitivement, mais jusqu'à aujourd'hui il ne l'a pas fait. « Est-elle fermée maintenant ? » a demandé ironiquement Khamenei.
L'ayatollah est revenu sur ce qui constitue selon lui des violations des droits de l'homme comme le conflit sans fin entre Israël et la Palestine.
Les Etats-Unis soutiennent le gouvernement israélien et l'Iran les Palestiniens : c'est un autre point de divergence entre les deux puissances. Il s'est plaint de la situation à Gaza et a qualifié Israël de régime malfaisant qui rend les conditions de vie des Palestiniens misérables. Il a terminé par cette phrase sur les Etats-Unis : « Ne se sentent-ils pas honteux de parler de droits de l'homme ? »

Opinion: Cette stratégie de l'ayatollah Khamenei peut induire en erreur. Il cherche certainement à attiser la fierté nationale, mais il peut aussi s'être positionné pour une éventuelle rupture des négociations entre l'Iran et les six puissances mondiales. Il a peut-être aussi compris que Téhéran devrait reculer sur la question du procédé d'enrichissement d'uranium.
Cela a aussi été une nouvelle occasion de critiquer Israël, un classique du genre.

Martin


http://www.theguardian.com/world/2014/jan/09/nuclear-talks-us-hostility-iran-khamenei

http://www.nytimes.com/2014/01/10/world/middleeast/iran.html?ref=iran



1/08/2014

L’Iran proche d’une catastrophe environnementale ?      
 
L’Iran est confronté à un problème environnemental majeur selon Isa Kalantari, l’un des conseillers d’Hassan Rohani, qui a mis en garde les dirigeants iraniens contre une véritable catastrophe environnementale qui pourrait amener à l’effondrement total du pays. Il y a tout de même un début de prise de conscience dans ce pays qui compte plus de 75 millions d’habitants et des mesures doivent être prises pour empêcher la catastrophe.
Plusieurs problèmes se posent. Tout d’abord, le pays est confronté à une menace imminente de pénurie d’eau : la surconsommation d’eau est à hauteur de 11 milliards de m3 par an.
Si rien ne change, d’ici 30 ans l’Iran deviendra un pays fantôme. Selon le site Iranesabz, tous les réservoirs d’eau naturelle du pays sont asséchés comme par exemple le lac Hamoun qui est le deuxième plus grand d’Iran. Il jouait un rôle vital dans la vie des populations alentour et cet assèchement, en grande partie dû aux Afghans, a détruit la vie de nombreux Iraniens. Il y a également une forte pollution atmosphérique dans les grandes villes causée par les véhicules motorisés. En raison de cette pollution, près de 3,000 Iraniens sont morts et 8,000 ont été hospitalisés. Le déboisement volontaire est la principale cause de la déforestation en Iran et le gouvernement ne punit quasiment personne.
 
Opinion : Je pense que l’Iran doit résoudre au plus vite ses problèmes environnementaux pour pouvoir poursuivre son développement et assurer une bonne santé à ses habitants.     
 
 
 
Are Iranians on the brink of an ecological disaster?
 
Iranians are confronted to a major ecological problem according to Isa Kalantari – one of Hassan Rohani’s advisors. He warned the Iranians leaders against a terrible ecologic disaster which can cause the total collapse of the country. A population of 75 million is slowly growing aware that steps must be taken to prevent the disaster.
 
First of all, the country is confronted to an imminent threat of lack of water with an intensive yearly water consumption of up to 11 billion m3. If nothing changes, within 30 years Iran will become a ghost country. According to the website Iranesabz, all the natural water reservoirs of the country are drying up like lake Hamoun, the second biggest of Iran which used to play a vital role in the lives of people until it dried largely because of the Afghans. There is also a thick air pollution in big cities caused by motor vehicles. Because of this pollution, nearly 3,000 Iranians were killed and 8,000 were hospitalized last year. Voluntary deforestation is also an important problem which goes largely unpunished.
 
Opinion: I think Iran should resolve quickly its environmental problems in order to continue its development and assure good health for its inhabitants.
 
Théo
 

1/01/2014

Is the Geneva agreement in danger?

       The delegation of Iran wanted to resume talks on its nuclear program agreement signed in Geneva last month after the US expanded a sanction blacklist.

        The Secretary of the U.S. State, John Kerry , said that he expected a resumption of talks about this important agreement.

        Iran blamed the United States for reneging on the agreement. Iranian negotiators met in Vienna this week with representatives of the P5 + 1 group (United States, France, United Kingdom, China, Russia and Germany) to discuss this issue.

       As agreed on December 8, inspectors of the UN nuclear agency have the right to visit Iran’s Arak heavy water production plant. Inspectors have not inspected Iranian plants for more than two years.

      After this inspection, the United States had a rather unexpected reaction: they set up a black list where they put a dozen companies and individuals who had sought to evade sanctions against Iran.

     Russia has decided to support Iran and the spokesman for the Ministry of Foreign Affairs, Maria Zakharova, said that this blacklist could seriously complicate the fulfillment of the Geneva Agreement.

    According to John Kerry, the talks “are making progress. I ​​think we are at a point of these discussions where people feel a need to consult, take a moment . "

   Earlier this week, John Kerry defended the agreement with the assistance of a jury in Congress and was able to reduce the sanctions blacklist.

  
OPINION : We cannot say that the United States will have gone smoothly after the first inspection of the Arak plant.
Inspectors from other countries have not reported anything and the reaction of the United States remains misunderstood.

In addition , the United States has actually endangered the Geneva agreement. The links with the United States are not going to improve and the US certainly fears that a nuclear weapon is being developed by Iran, but it is not a reason to endanger an important and historical agreement. Iran has made ​​the effort to sign this agreement and it is advisable to other countries, including the United States, not to compromise it if the accusations are not grounded.


Un accord en danger?

La délégation de l'Iran a accepté de reprendre des pourparlers sur l'accord de leur programme nucléaire signé à Genève le mois dernier après une extension d'une liste noire de sanctions américaines.

Le Secrétaire d’État américain, John Kerry, a déclaré qu'il s'attendait à une reprise de pourparlers à propos de cet accord important.


L'Iran reproche aux États-Unis d'être allés à l'encontre de l'accord mis en place le mois dernier à Genève, en Suisse ; les négociateurs iraniens ont rencontré cette semaine à Vienne les représentants des pays du groupe « P5+1 » (États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie, Allemagne) afin de discuter de ce problème.


Comme convenu dans l'accord, le 8 décembre dernier, les inspecteurs de l'agence nucléaire de l'ONU ont eu le droit de visiter Arak, une usine de production d’eau lourde. Ils n’avaient pas inspecté d'usines iraniennes depuis plus de deux ans.


Après cette inspection, les États-Unis ont eu une réaction plutôt inattendue : ils ont mis en place une liste noire comprenant une douzaine d'entreprises et de personnes qui auraient essayé de contourner les sanctions contre l'Iran.


La Russie a décidé de soutenir l'Iran et la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que cette liste noire pourrait sérieusement compliquer la mise en place de l'accord de Genève.


Selon John Kerry, les pourparlers faisaient des progrès « je pense que nous sommes à un point de ces pourparlers où les gens sentent un besoin de se consulter, prendre un moment. »


Un peu plus tôt cette semaine, John Kerry a défendu l'accord avec l'aide d'un jury au Congrès et a pu ainsi diminuer les sanctions de cette liste noire.


OPINION : On ne peut pas dire que les États-Unis y soient allés de main morte après cette première inspection de l'usine Arak. Déjà que l'accueil des inspecteurs de l'ONU était difficile pour l'Iran, ce pays doit maintenant faire face à une liste noire et des sanctions.

Les inspecteurs des autres pays n'ont rien signalé et n'ont nullement fait de listes noires. La réaction des Etats-Unis reste donc incomprise. De plus, les Etats-Unis ont effectivement mis en danger l'accord tant attendu signé à Genève, en Suisse le mois dernier.
Cette réaction des Etats-Unis a fait réagir plus d'un Iranien et même la Russie a tenu à défendre l'Iran. Les liens avec les Etats-Unis ne sont pas près de s'améliorer et la peur qu'une arme nucléaire ne soit créée par l'Iran persiste certes, mais, ce n'est pas pour autant qu'il faut mettre en danger un accord important voire historique. L'Iran a fait l'effort de signer cet accord et il est conseillé aux autres pays, y compris les Etats-Unis, de ne pas le compromettre si les accusations ne sont pas solidement fondées.