3/31/2015

Iran reduces women to baby-making machines




Apparently afraid of an aging population, the Supreme Guide has encouraged for several months married couples to have more children. From now on, strict measures to increase the fertility rate of the nation have been taken.

The authorities first reduced the budget dedicated to family planning in health centers and deleted subsidies for vasectomies, the second means of contraception in the country. It was decided that two bills in favor of a pro-birth policy would be examined.
The first text forbids voluntary sterilization and aims at limiting the access to contraception by blocking any information campaign.
By depriving women of the possibilities of using contraception the government risks inflating the number of unwanted pregnancies.
Since abortion is illegal, numerous couples would then risk turning to clandestine methods of terminating pregnancies. The limitations brought to the simplest methods of contraception, like the condom, formerly distributed free of charge in urban health centers, could engender an increase of sexually transmitted diseases among which HIV.
The second bill plans to limit access to work for women who would refuse marriage and maternity. For that purpose, they invite both state and private companies  to give priority to men with children, to married men without children then to married women with children. Single people would thus be sidelined. The text also plans to complicate divorce proceedings and to limit the interventions of the police in conjugal conflicts, which would encourage domestic violence. 


WideAngle:

These bills expose women to grave risks for their health. The authorities promote a campaign in which women are deprived of key rights and considered as baby-making machines rather than human beings with fundamental rights that have the ability to make choice about their own body and life. It could also have devastating consequences for women trapped in abusive relationships. Iran is increasingly moving to curb women’s rights.

Anne



Sources :



Les Iraniennes transformées en «machines à bébés»

Craignant un vieillissement de la population, le Guide Suprême encourage, depuis plusieurs mois, les couples mariés à avoir davantage d'enfants. Désormais, des mesures strictes visant à augmenter le taux de fécondité de la nation sont prises.

Les pouvoirs publics ont d'abord réduit le budget consacré au planning familial dans les centres de santé et supprimé les subventions pour les vasectomies, deuxième moyen de contraception le plus utilisé dans le pays. Il a été décidé que deux projets de loi en faveur d’une politique nataliste seraient examinés. 
Le premier texte interdit la stérilisation volontaire et vise à limiter l’accès à la contraception en bloquant toute campagne d’information.
En privant les femmes, de précisions sur les possibilités de contraception, le gouvernement risque de faire exploser le nombre de grossesses non désirées. L’avortement étant illégal, de nombreux couples risqueraient alors de se tourner vers des méthodes d'interruption de grossesse clandestines et hasardeuses. Les restrictions apportées aux méthodes de contraception les plus simples, comme le préservatif, autrefois distribué gratuitement dans les centres de santé urbains, pourraient engendrer une hausse des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH.
Le deuxième projet de loi, prévoit de limiter l’accès au travail aux femmes qui refuseraient mariage et maternité. Pour cela, toutes les entreprises publiques et privées sont invitées à accorder la priorité aux hommes ayant des enfants, aux hommes mariés sans enfants, puis, aux femmes mariées et ayant des enfants. Les célibataires sont donc mis sur la touche. Le texte prévoit également de compliquer les procédures de divorce et de limiter les interventions de la police dans les conflits conjugaux, ce qui risque d’encourager les violences domestiques.

Wide Angle :
Ces projets de lois exposent les femmes à de risques graves pour la santé.  Les autorités politiques font la promotion d'une campagne  dans laquelle les femmes sont privées du droit clés et sont considérés comme des machines à faire des enfants plutôt que comme des êtres humains avec les droits fondamentaux de faire ce qu’ils veulent de leur propre corps et de leur vie. Cela pourrait aussi avoir des conséquences graves pour les femmes enfermées dans une relation abusive.  L’Iran réduit de plus en plus les droits des femmes. 
Anne  

3/29/2015

To repair long-frayed ties


            On Thursday 19 March, Barack Obama (US president) told the leaders and people of Iran that nuclear negotiations presented "the best opportunity in decades" to change long-frayed ties between the 2 countries. But he warned in the tortuous negotiations, there was still work to do. This message came after the talks, in the day, between US Secretary of State John Kerry and his Iranian counterpart in Switzerland, which "have made progress" but a European negotiator said Tehran was "pretty far from a deal".
The deadline has been set to March 31 and if Iran's rulers agree to the outlines of an agreement scaling back the nuclear program, relief from sanctions would take place.
The US president spoke directly to the Iranian people and their leader :
"This year, we have the best opportunity in decades to pursue a different future between our countries," he said.
"The days and weeks ahead will be critical. Our negotiations have made progress, but gaps remain,"
"My message to you - the people of Iran - is that together we have to speak up for the future we seek."
The video was subtitled in Farsi and included a direct call to Iran's youthful and large population which have only known antagonism between the 2 countries.
Barack Obama acknowledged that: "For decades, our nations have been separated by mistrust and fear." and he added: "I believe that our nations have an historic opportunity to resolve this issue peacefully - an opportunity we should not miss."
The complex deal would involve Iran to reduce its nuclear activities, to allow ultra-tight inspections, to export nuclear material and to limit new nuclear machinery development. In exchange, Iran would be granted relief from the mountain of painful sanctions which have strangled its oil exports and hammered its economy. Tehran also wants to expand its activities about fuel nuclear power stations and meet energy needs, but denies wanting nuclear weapons.
The European diplomat said that he didn't expect a breakthrough by Friday and that negotiators will have to return next week. And the Iran's deputy foreign minister (Abbas Araqchi) also said it could happen. Negotiators already missed 2 deadlines (July and November) to clinch a deal.
Obama's administration warned that congressional action could infuriate Iran and provide it with an excuse to pull out of talks.
 Wide angle : Those numerous missed deadlines and Obama's message reflected the difficulties diplomats and negotiators are facing to. Clinching a deal is tough, even if negotiations are very long.


sources : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/iran/11484461/Obama-tells-Iran-do-not-miss-best-opportunity-in-decades-to-repair-ties.html
Y.



Obama veut resserrer les liens


                Jeudi 19, le président des Etats-Unis Barack Obama s'est adressé aux dirigeants et à la population iranienne. Il a annoncé que les négociations concernant le nucléaire étaient "la meilleure chance de cette décennie" de resserrer les liens entre les deux pays. Mais il a prévenu qu’il y avait encore beaucoup à faire. Le message a été diffusé après les discussions entre John Kerry (le Secrétaire d'Etat américain) et son partenaire iranien, qui avaient eu lieu dans la journée en Suisse et qui annonçaient "un progrès". Mais selon un négociateur européen, Téhéran était "loin d'un accord".
La date limite a été fixée au 31 mars et si les dirigeants de l'Iran acceptent de réviser à la baisse leur programme nucléaire, les sanctions pourraient être levées.
Le président des Etats-Unis s'est directement adressé à la population et à ses dirigeants dans son message:
"Cette année, nous avons la meilleure chance de cette décennie d'envisager un futur différent, entre nos deux pays."
"Les jours suivants et les semaines suivantes seront critiques. Nos négociations progressent mais des difficultés persistent."
"Le message que je vous adresse est qu'ensemble, nous devons parler de l’avenir que nous voulons."
La vidéo était sous-titrée en farsi et comprenait un appel aux jeunes Iraniens qui n'ont connu que la rivalité entre les deux pays.
Barack Obama a aussi reconnu: "Pendant des années, nos nations ont été séparées par la méfiance et la peur." et il a ajouté : "Je crois que nos nations ont une chance historique de remédier à cela, dans la paix - une opportunité que nous ne devons pas rater."
L'arrangement devrait pousser l'Iran à réduire ses activités nucléaires, à autoriser des inspections draconniennes, d'exporter du matériel nucléaire et de limiter le développement de nouveaux équipements nucléaires. En échange, l'Iran se verra accordé d'un soulagement des nombreuses sanctions qui ont affaissé leurs exportations de pétrole et martelé leur économie. Téhéran veut aussi étendre ses activités en matière d'énergie nucléaire afin de répondre aux besoins énergétiques, mais nie la volonté de fabriquer des armes nucléaires.
Un diplomate européen a dit qu'il ne s'attendait pas à un dénouement de la situation vendredi, et que les négociateurs auraient à repousser les négociations à la semaine prochaine et Abbas Araqchi le adjoint du ministère des affaires étrangères iranien a aussi indiqué que cela était probable. Les négociateurs ont déjà dépassé 2 dates limites (en juillet et novembre) sans résoudre le problème.
L'administration Obama a averti qu'une action du Congrès pouvait contrarier l'Iran et leur fournir un prétexte pour interrompre les négociations.
Grand angle : Ces nombreuses dates limites dépassées et le message d'Obama reflètent les difficultés auxquelles les diplomates et les négociateurs font face. L’affaire est compliquée et les négociations seront encore très longues.

sources : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/iran/11484461/Obama-tells-Iran-do-not-miss-best-opportunity-in-decades-to-repair-ties.html


Y.

3/15/2015

Ex FBI agent still missing in Iran

   On Monday 9 March, the FBI explained in a statement that the US government increased by $4million the reward for information about ex-FBI agent Robert Levinson. The reward is now extended to $5 million.
   The wanted man left the FBI in 1998 and was possibly on a CIA mission, according to the Associated Press investigation, when he disappeared in 2007, about 8 years ago, in an Iranian resort on Kish Island.
   Since this moment the FBI has done every thing in its power to find him and make him come home. His wife hasn’t had any contact with him since 2007, when he was mysteriously kidnapped. In 2010, she received a mail from an anonymous person who wrote Levinson was alive, in detention in Iran and would soon be released. The origin of the mail was not found and the information is still unconfirmed.
   John Kerry, the American State's secretary, enjoined the Iranian government to be more cooperative and help US investigations. But the chances to find Levinson alive get slimmer every day as the FBI hasn’t had any news since last year, Levinson's wife said. He should have turned 67 last Tuesday.

Wide angle:
   This sad event reveals the complexity of the relationship between the US and Iran, those two countries have to face the ISIS defeating problem together, they are on the same war side, but there is still a lot of animosity between them two and legal cooperation is hardly implemented.

Le mystère de l’espion perdu

   Il y a 8 ans disparaissait dans la province de l'île de Kish, en Iran un ex-agent du FBI, potentiellement en mission pour la CIA selon une enquête de l'Associated Press. Robert Levinson, 67ans ce mardi, avait quitté le FBI en 1998. Depuis 2007, année de sa disparition, sa famille est toujours sans nouvelle. 
   Le FBI met cependant tout en œuvre pour le ramener aux Etats Unis, jusqu'à proposer lundi 9 mars dernier une prime de $5millions pour toute information qui permettrait de ramener Levinson aux Etats Unis.
   John Kerry, le Secrétaire d'Etat américain encourage l'état iranien a collaboré sur cette enquête. 
   Selon la femme de Levinson, le FBI serait sans nouvelles depuis plus d'un an, elle même avait reçu un e-mail en 2010 de source inconnue lui apprenant que son mari était bien vivant mais en détention sur le territoire iranien. Ce message avait  ravivé l'espoir de retrouver Levinson vivant, mais les informations n'avaient jamais pu être authentifiées.

Grand angle:
   Cet événement nous montre combien les relations américano-iraniennes sont à ce jour tendues. Les deux pays doivent faire front commun sur de nombreux problèmes, tels la guerre contre ISIS. Cependant des différends demeurent et les deux pays ont du mal à mettre en place un accord d'ordre judiciaire par exemple.

Lucie

3/05/2015

Iran executes a minor

A young Kurdish Iranian Saman Naseem, 22 years, was executed on Thursday, February 19, in the morning, in the prison of Urmia. He was convicted in April 2013 of armed activities against the Revolutionary Guards, the elite army of the Iranian regime. He was under age at the time of the facts. His family was asked to keep silent on the case.

Saman Naseem had been condemned to capital punishment for "enmity against God " and " corruption on earth". He was 17 years old and was a suspected member of a Kurdish rebel movement, the PJAK. The young man had no access to a lawyer since his arrest and his condemnation was based on confessions extorted under duress. In a letter that the NGO Amnesty International provided, Saman Naseem explained he had been forced to affix his fingerprints on false confessions, while blindfolded. He had also undergone numerous tortures such as sleep deprivation.

Iran didn’t pay attention to the calls from international human rights organizations. Indeed, the UN convention on children rights, which Iran signed, forbids death sentence of minors. Furthermore, confessions obtained under the torture are unacceptable under Iranian law.
Messages had multiplied on the social networks from all the world asking Iran to suspend its judgment.


Wide Angle :

This execution shows the level of injustice in Iran. To sentence a person that is innocent to death just because of opposition to the state is unthinkable in a country like ours. Indeed, the Iranian authorities have proved excessive and the Islamic Republic is an authoritarian regime. Freedom is not readily available for women in particular. Therefore, the number of executions increases what worries the UN: more than 700 people would have been executed in 2014 and 60 in January.
However, this execution also shows mobilization in the face of this injustice. Maybe it will eventually make the Iranian government accountable and will change things.






Une exécution presque ordinaire en Iran


Un jeune kurde iranien, Saman Naseem,  22 ans, a été exécuté jeudi 19 février dans la matinée dans la prison d’Urmia. Reconnu coupable, en avril 2013, d'actions armées contre les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, il était mineur au moment des faits.  Il a été demandé à sa famille de garder le silence sur l’affaire.

Saman Naseem avait été condamné à la peine capitale pour «hostilité à Dieu» et «corruption sur terre». Il avait  alors 17 ans et était un membre présumé d'un mouvement rebelle kurde, le PJAK. Le jeune homme n'a pas eu droit à un avocat depuis de son arrestation et sa condamnation s’est fondée sur des confessions extorquées sous la contrainte. Dans une lettre qu’avait pu se procurer l’ONG Amnesty International, Saman Naseem avait expliqué qu’il avait été contraint d’apposer ses empreintes digitales sur des faux aveux, alors qu’il avait les yeux bandés. Il rapportait aussi qu’il avait subi de nombreuses tortures comme la privation de sommeil.
L’Iran est resté sourd aux appels des organisations internationales de défense des Droits de l'Homme demandant à Téhéran de respecter son engagement. En effet, la convention de l'ONU sur les Droits de l'Enfant, dont l'Iran est signataire, interdit la condamnation à mort des mineurs. De plus, les aveux obtenus sous la torture sont irrecevables en vertu de la loi iranienne.
Les messages s’étaient multipliés sur les réseaux sociaux depuis les quatre coins de la planète pour demander à l’Iran de suspendre la sentence.

Wide Angle :

Cette exécution montre l’état de la justice en Iran. Condamner à mort un innocent sous prétexte qu’il soutient une idéologie contraire à celle de l’état est impensable dans un pays comme le nôtre. Mais la République Islamique est un régime autoritaire. Les libertés sont plus que limitées en particulier pour les femmes. De ce fait, le nombre d’exécutions augmente ce qui inquiète l’ONU: plus de 700 personnes auraient été exécutées en 2014 et 60 en janvier.
Cependant, cette exécution montre aussi la mobilisation face à cette injustice qui pourrait un jour peut-être faire prendre conscience au gouvernement iranien de ses abus et changer les choses.



Anne

Sources :

3/02/2015

Iran's answer to Charlie Hebdo

Whereas Charlie Hebdo had drawn a weeping Muhammad on its first page, two cultural institutions within Iran (The House of Cartoon and the Sarcheshmeh Cultural Complex) expressed their displeasure: they announced last Saturday 24 January they would hold an international cartoon contest on Holocaust denial. The winner of the contest will receive a cash prize and will have his work displayed in the Palestine Museum of Contemporary Art in Tehran.
Iran had already organised a similar contest in 2006 when the Danish newspaper Jyllands-Postens published cartoons depicting Muhammad. It attracted over 1,200 submissions from around the world. A Moroccan cartoonist named Abdellah Derkaoui got the first prize, his drawing featured an Israeli crane constructing a wall around Jerusalem's Dome of the Rock. A concentration camp is painted on the wall.
The purpose of the contest is to highlight Western hypocrisy over the value of free speech. Around the world, people expressed solidarity through the ubiquitous "Je suis Charlie" slogan in defense of the newspaper's right to satirize religious piety. Critics of the newspaper said Muslims were not offended by Charlie Hebdo but they were insulted that white Parisians mocked religious values held dear by France's immigrant population.
Mahmoud Ahmadinejad, Iran's president from 2005 to 2013, said the Holocaust was a "myth" designed to protect the existence of Israel. In 2006, the year of the first cartoon contest, Tehran sponsored an international conference to "review the global vision of the Holocaust." Ayatollah Khamenei, Iran's supreme leader and the man who controls the country's foreign policy, has called the Holocaust a "distorted historical event."
According to one of the origanizers of the 2006 conference, Massoud Shojai Tabatabai, the Western commitment to free speech does not always include denying the Holocaust, which remains a criminal offense in countries like Austria.
"Why is it acceptable in Western countries to draw any caricature of the Prophet Mohammed, yet as soon as there are any questions or doubts raised about the Holocaust, fines and jail sentences are handed down?" Tabatabai told The Observer that year.
The Iranians who organized the cartoon contest believe that shunning Holocaust denial means Western commitment to free speech is shallow. The real hypocrisy is that by the deliberate offense of the world's Jewish population, the cartoonists are mocking a group that in many ways is as threatened and marginalized as they are.

Wide angle : This event is a perfect illustration which shows both tensions between Jews and Muslims, and the Middle East's discontent caused by Charlie Hebdo's first page.


                La réponse de l'Iran à Charlie Hebdo

 
Alors que Charlie Hebdo a affiché une nouvelle caricature de Mahomet, pleurant cette fois-ci, en couverture, deux institutions culturelles iraniennes , la Maison du Dessin d’Humour et le Complex culturel de Sarcheshmeh, ont exprimé leur mécontentement. Elles ont annoncé samedi dernier (le 24/01) qu'ils tiendront un concours de caricature sur la Shoah. Le gagnant recevra de l'argent et son travail sera exposé au Musée d'Art contemporain de Palestine.
L'Iran avait déjà organisé ce genre de concours en 2006 quand le journal Danois Jyllands-Postens avait publié une caricature représentant Mahomet. Ce concours avait attiré plus de 1200 participations à travers le monde. Un dessinateur marrocain, Abdellah Derkaoui, avait obtenu le premier prix, son dessin représentait une grue israélienne construisant un mur autour du Dôme du Rocher à Jérusalem. Un camp de concentration était peint sur le mur.
Le but du concours est de souligné l'hypocrisie de l'Occident en matière de liberté d'expression. A travers le monde, des millions de personnes ont exprimé leur solidarité à travers le slogan "Je suis Charlie" qui représente une défense au droit du journal à satiriser la religion. Les critiques du journal répondent que les musulmans n'étaient pas offensés par le discours de Charlie Hebdo, mais par le fait que les Parisiens se moquaient des valeurs de la religion chères à la population d’origine immigrée et les blessaient.
Mahmoud Ahmadinejad, président de 2005 à 2013, disait que la Shoah était un mythe visant à protéger l'existence d'Israël. En 2006, l'année du premier concours, Téhéran avait sponsorisé une conférence internationale pour "revoir la vision globale de la Shoah". L’Ayatollah Khamenei, le Guide suprême de l'Iran et l'homme qui contrôle la politique étrangère du pays, a qualifié la Shoah « d’événement historique déformé ».
Selon un des organisateurs de la conférence de 2006, Massoud Shojai Tabatabai, l'engagement de l'Occident sur la liberté d'expression n'inclut pas toujours le négationnisme, toujours considéré comme un délit dans des pays comme l'Autriche.
"Pourquoi est-ce acceptable dans des pays occidentaux de dessiner des caricatures du prophète Mahomet, alors que dès que des doutes et des questions sont formulés sur la Shoah, des amendes et des peines de prison sont prononcées?" déclarait Tabatabai à The Observer cette année.
Les Iraniens qui ont organisé le concours croient que le censure de la mise en cause de la Shoah en Occident signifie que la liberté d'expression est superficielle. La réelle hypocrisie est que par l'offense volontaire envers la population juive du monde, les dessinateurs se moquent d'un groupe qui est aussi menacé et marginalisé qu'eux.

Grand angle : Cet évènement est une parfaite illustration, reflétant à la fois les tensions entre juifs et musulmans, et le mécontentement provoqué au Moyen-Orient par la couverture de Charlie Hebdo.


Y.

Sources :
http://www.theatlantic.com/international/archive/2015/01/the-hypocrisy-of-irans-holocaust-cartoon-contest/385058/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste