3/02/2015

Iran's answer to Charlie Hebdo

Whereas Charlie Hebdo had drawn a weeping Muhammad on its first page, two cultural institutions within Iran (The House of Cartoon and the Sarcheshmeh Cultural Complex) expressed their displeasure: they announced last Saturday 24 January they would hold an international cartoon contest on Holocaust denial. The winner of the contest will receive a cash prize and will have his work displayed in the Palestine Museum of Contemporary Art in Tehran.
Iran had already organised a similar contest in 2006 when the Danish newspaper Jyllands-Postens published cartoons depicting Muhammad. It attracted over 1,200 submissions from around the world. A Moroccan cartoonist named Abdellah Derkaoui got the first prize, his drawing featured an Israeli crane constructing a wall around Jerusalem's Dome of the Rock. A concentration camp is painted on the wall.
The purpose of the contest is to highlight Western hypocrisy over the value of free speech. Around the world, people expressed solidarity through the ubiquitous "Je suis Charlie" slogan in defense of the newspaper's right to satirize religious piety. Critics of the newspaper said Muslims were not offended by Charlie Hebdo but they were insulted that white Parisians mocked religious values held dear by France's immigrant population.
Mahmoud Ahmadinejad, Iran's president from 2005 to 2013, said the Holocaust was a "myth" designed to protect the existence of Israel. In 2006, the year of the first cartoon contest, Tehran sponsored an international conference to "review the global vision of the Holocaust." Ayatollah Khamenei, Iran's supreme leader and the man who controls the country's foreign policy, has called the Holocaust a "distorted historical event."
According to one of the origanizers of the 2006 conference, Massoud Shojai Tabatabai, the Western commitment to free speech does not always include denying the Holocaust, which remains a criminal offense in countries like Austria.
"Why is it acceptable in Western countries to draw any caricature of the Prophet Mohammed, yet as soon as there are any questions or doubts raised about the Holocaust, fines and jail sentences are handed down?" Tabatabai told The Observer that year.
The Iranians who organized the cartoon contest believe that shunning Holocaust denial means Western commitment to free speech is shallow. The real hypocrisy is that by the deliberate offense of the world's Jewish population, the cartoonists are mocking a group that in many ways is as threatened and marginalized as they are.

Wide angle : This event is a perfect illustration which shows both tensions between Jews and Muslims, and the Middle East's discontent caused by Charlie Hebdo's first page.


                La réponse de l'Iran à Charlie Hebdo

 
Alors que Charlie Hebdo a affiché une nouvelle caricature de Mahomet, pleurant cette fois-ci, en couverture, deux institutions culturelles iraniennes , la Maison du Dessin d’Humour et le Complex culturel de Sarcheshmeh, ont exprimé leur mécontentement. Elles ont annoncé samedi dernier (le 24/01) qu'ils tiendront un concours de caricature sur la Shoah. Le gagnant recevra de l'argent et son travail sera exposé au Musée d'Art contemporain de Palestine.
L'Iran avait déjà organisé ce genre de concours en 2006 quand le journal Danois Jyllands-Postens avait publié une caricature représentant Mahomet. Ce concours avait attiré plus de 1200 participations à travers le monde. Un dessinateur marrocain, Abdellah Derkaoui, avait obtenu le premier prix, son dessin représentait une grue israélienne construisant un mur autour du Dôme du Rocher à Jérusalem. Un camp de concentration était peint sur le mur.
Le but du concours est de souligné l'hypocrisie de l'Occident en matière de liberté d'expression. A travers le monde, des millions de personnes ont exprimé leur solidarité à travers le slogan "Je suis Charlie" qui représente une défense au droit du journal à satiriser la religion. Les critiques du journal répondent que les musulmans n'étaient pas offensés par le discours de Charlie Hebdo, mais par le fait que les Parisiens se moquaient des valeurs de la religion chères à la population d’origine immigrée et les blessaient.
Mahmoud Ahmadinejad, président de 2005 à 2013, disait que la Shoah était un mythe visant à protéger l'existence d'Israël. En 2006, l'année du premier concours, Téhéran avait sponsorisé une conférence internationale pour "revoir la vision globale de la Shoah". L’Ayatollah Khamenei, le Guide suprême de l'Iran et l'homme qui contrôle la politique étrangère du pays, a qualifié la Shoah « d’événement historique déformé ».
Selon un des organisateurs de la conférence de 2006, Massoud Shojai Tabatabai, l'engagement de l'Occident sur la liberté d'expression n'inclut pas toujours le négationnisme, toujours considéré comme un délit dans des pays comme l'Autriche.
"Pourquoi est-ce acceptable dans des pays occidentaux de dessiner des caricatures du prophète Mahomet, alors que dès que des doutes et des questions sont formulés sur la Shoah, des amendes et des peines de prison sont prononcées?" déclarait Tabatabai à The Observer cette année.
Les Iraniens qui ont organisé le concours croient que le censure de la mise en cause de la Shoah en Occident signifie que la liberté d'expression est superficielle. La réelle hypocrisie est que par l'offense volontaire envers la population juive du monde, les dessinateurs se moquent d'un groupe qui est aussi menacé et marginalisé qu'eux.

Grand angle : Cet évènement est une parfaite illustration, reflétant à la fois les tensions entre juifs et musulmans, et le mécontentement provoqué au Moyen-Orient par la couverture de Charlie Hebdo.


Y.

Sources :
http://www.theatlantic.com/international/archive/2015/01/the-hypocrisy-of-irans-holocaust-cartoon-contest/385058/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste

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