3/24/2014

Vers un accord officiel?

En novembre dernier, l'Iran et le groupe P5+1 ont conclu un accord provisoire à Genève, prévoyant l'arrêt des activités nucléaires les plus sensibles à Téhéran en échange d'une levée limitée de certaines sanctions.

Les négociations nucléaires entre les grandes puissances et l'Iran ont repris mardi 18 mars 2014 à Vienne dans un contexte compliqué par la crise ukrainienne, qui a renforcé les tensions entre la Russie et les pays occidentaux.
L'unité du "groupe P5+1" impliqué dans les pourparlers avec Téhéran (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) est mise à l'épreuve par la plus grave confrontation entre Moscou et les Occidentaux depuis la Guerre froide.

Les discussions ne semblent cependant pas avoir été affectées par le conflit pour la Crimée et les négociations formelles se déroulent également normalement :

"Je n'ai vu aucun effet négatif nous continuons à travailler de manière unie." a assuré le porte-parole de l'Union européenne, Michael Mann.

Les négociations en cours sont dirigées par la haute représentante de l'Union Européenne pour la politique étrangère, Catherine Ashton, qui parle au nom des grandes puissances mondiales. La délégation russe est présidée par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov comme ce fut le cas lors des dernières négociations.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, conduit la délégation iranienne à Vienne et s'attend à des discussions plus difficiles cette semaine que lors de l'ouverture des pourparlers à la mi-février, car les deux parties devront trouver un terrain d'entente sur des points assez délicats comme le réacteur à eau lourde d'Arak ou le niveau d'enrichissement de l'uranium.

Selon l'agence de presse iranienne IRNA, Mohammad Javad Zarif a annulé lundi soir le dîner traditionnellement prévu à la veille de l'ouverture des discussions en raison d'un comportement "non diplomatique" de Catherine Ashton lors de sa visite il y a 10 jours à Téhéran, où elle aurait rencontré des militants des droits de l'homme auxquels elle aurait manqués de respect.

Selon un haut responsable iranien, le guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, a néanmoins donné carte blanche aux négociateurs pour apporter aux Occidentaux des garanties sur le caractère purement civil du programme nucléaire de Téhéran.

"Mais la ligne rouge est la fermeture de tout site nucléaire et l'arrêt de l'enrichissement", ajoute ce responsable.

Il aurait même dit :"Les discussions vont devenir de plus en plus difficiles car les faucons à Téhéran surveillent de très près les discussions", par allusion aux conservateurs, puissants au sein du clergé et de l'appareil de sécurité, et très méfiants vis-à-vis de la politique d'ouverture engagée par le président Hassan Rohani depuis sa prise de fonction en août 2013.

L'enjeu des négociations est de "s'appuyer sur le travail de nos experts, réduire les divergences, prendre des décisions difficiles sur les points de désaccord", résume un haut responsable américain.

OPINION : Malgré les tensions entre les pays d'Occident et la Russie sur le problème de la Crimée, les négociations se sont déroulées sans problèmes et c'est un bon point et une attitude politique sérieuse de la part de la Russie et des pays d'Occident. Mais, l'attitude de Mohammad Javad Zarif avec Catherine Ashton était déplacée. Annuler un dîner important afin de discuter des négociations sur un réel problème nucléaire iranien n'est pas très diplomatique de la part de Mohammad Javad Zarif. Si l'Iran et le groupe «P5 +1» veulent trouver un réel accord pour ce problème nucléaire, ils doivent montrer plus de respect les uns envers les autres.

Toward a formal agreement?

Last November, Iran and the P5 +1 have reached a provisional agreement in Geneva providing the judgment of the most sensitive nuclear activities in Tehran in exchange for a limited lifting of sanctions.
Nuclear negotiations between the major powers and Iran resumed Tuesday 18th March 2014 in Vienna in a context complicated by the Ukrainian crisis, which has increased tension between Russia and Western countries.

The unity of the "P5 +1" involved in the talks with Tehran (United States, Russia, China, France, UK, Germany) is tested by the most serious confrontation between Moscow and the West since the Cold War.

However, the discussions did not seem to have been affected by the conflict in Crimea and formal negotiations are also taking place normally:
"I have not seen any negative impact we continue to work in a united way” said the spokesman of the European Union, Michael Mann.

The negotiations are led by the High Representative of the European Union foreign policy chief Catherine Ashton, who speaks for the great world powers. The Russian delegation is headed by Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov as was the case during the last negotiations.
Iranian Foreign Minister, Mohammad Javad Zarif, is  leading the Iranian delegation in Vienna and is expecting more difficult discussions this week than at the opening of talks in mid-February, because the two parties must find common ground on rather delicate points as the Arak reactorof heavy water or the uranium enrichment level.

According to the Iranian news agency IRNA, Monday night Mohammad Javad Zarif canceled a dinner traditionally provided on the eve of the opening of discussions due to behavior "non-diplomatic" Catherine Ashton during her visit 10 days ago in Tehran, where she had met human rights activists.

According to an Iranian official, the Supreme Leader of the Islamic Republic, Ali Khamenei, has nevertheless agreed with negotiators to bring Westerners guarantees on purely civilian nature of Tehran's nuclear program.

"But the red line is the closure of all nuclear sites and the cessation of enrichment," added the official.

He even said: "The discussions will become increasingly difficult as the hawks in Tehran watch closely the discussions", in allusion to the Conservatives, powerful among the clergy and the security apparatus, and very suspicious about the policy of openness initiated by President Hassan Rohani since taking office in August 2013.

The goal of negotiations is to "build on the work of our experts, reduce differences, make tough decisions on points of disagreement," said one American official.


OPINION : Despite the tensions between western countries and Russia on the problem of Crimea, the negotiations went on smoothly and it's a good point with cooperation betweenRussia and western countries. But, Mohammad Javad Zarif's attitude toward Catherine Ashton was ridiculous. Cancelling an important dinner before negotiations on a real Iranian nuclear problem was not very diplomatic either from Mohammad Javad Zarif. If Iran and the group « P5+1 » want to find a real agreement about this nuclear problem, they have to show more respect to each other.

Maxim

3/16/2014

Iran may reform death penalty



The year is 2007. Safar Anghouti, 17, is not promised to a shiny future. But, for sure, he has one “quality”. He handles knives perfectly. One day he sees a rival, Mehdi Rezai, talking to a girl that Anghouti thought his. He loses his temper and thrusts his knife into the neck of Rezai, killing him instantly.
Now 24, Mr. Anghouti is lucky to be alive. After being rapidly judged and sentenced to death, he was waiting on death row to be executed. But Mr. A benefited from the evolution of Iranian society and the rise of social medias.
The Islamic law mentions that a convict can buy his freedom from the victim's family. Mr and Mrs Rezai asked for $50,000, an amount that the Anghoutis cannot afford to pay. But media fervor changed everything. The Anghoutis chose to call for help the Imam Ali Popular Student's Society (I.A.P.S.S). Then many people contributed to this project, based illegally on Facebook and the amount was given to the Rezais. Safar Anghouti wanted to thank everybody who got involved in the project.
In Iran, the death penalty can be applied to everybody including minors. The country is the second executor in the world after China. Even if this law is still popular, many reject it, especially students and middle-class Iranians. I.A.P.S.S, led by Zahra Rahimi and Sharmin Neymaninejad want to protect convicts from the death penalty, negotiating with victims’ families in order to find a financial agreement.

Opinion: In Iran, the death penalty has always been a way to strengthen the authority of the government. But now, Iranians aspire to change and have got weary of capital punishment, especially for minors. Safar Anghouti's case is a great example. People mobilized to save his life, they even sent more money than required. Societies like I.A.P.S.S are coordinating those projects. Plus, they have been legalized only since Rouhani was elected president while Ahmadinejad had suppressed them. It shows that Iran may be drawing away from the death penalty.

Vers une réforme de la peine de mort?

Nous sommes en 2007. Safar Anghouti, 17 ans, n'est pas promis à un grand avenir. Mais, pour sûr, il possède une qualité. Il manie parfaitement les couteaux. Un jour il aperçoit un rival, Mehdi Rezai, parlant à une fille qu'Anghouti croyait « sienne ». Il perd son sang-froid et lance son couteau dans le cou de Rezai, le tuant.
Aujourd'hui âgé de 24 ans, M. Anghouti a de la chance d'être en vie. Rapidement jugé et condamné à mort après le meurtre, il attendait dans le couloir de la mort. Mais Anghouti a bénéficié de l'évolution de la société iranienne et de l’expansion des médias sociaux.
La loi islamique mentionne qu'un condamné peut acheter sa liberté à la famille de la victime. M. et Mme Rezai ont exigé l’équivalent de 36 mille euros, une somme que les Anghouti auraient eu du mal à payer. Mais une ferveur médiatique sans précédent a tout changé. Les Anghouti ont choisi de demander de l'aide à la Société Populaire Étudiante de l'Imam Ali (S.P.E.I.A). Ensuite, de nombreuses personnes ont donné de l'argent pour ce projet, basé illégalement sur Facebook, et la somme a été versée aux Rezai.
En Iran, la peine de mort est applicable à tous, même aux mineurs. C'est le second pays dans lequel on exécute le plus de personnes dans le monde après la Chine. Même si cette loi est toujours en vigueur, de nombreuses personnes la rejettent, spécialement les étudiants et les classes moyennes. La S.P.E.I.A, dirigée par Zahra Rahimi et Sharmin Neymaninejad veut éviter la peine de mort aux condamnés, en négociant avec les familles des victimes dans le but de trouver un accord financier.

Opinion: En Iran, la peine de mort a toujours été un moyen de renforcer l'autorité du gouvernement. Mais aujourd'hui les Iraniens aspirent au changement ; ils ne veulent plus de la peine capitale, spécialement pour les mineurs. Le cas de Safar Anghouti en est un excellent exemple. Les gens se sont mobilisés pour lui sauver la vie, ils ont même envoyé plus d'argent que la somme demandée. Des sociétés comme la S.P.E.I.A coordonnent ces projets. Ces dernières ne sont autorisées que depuis que Rohani a été investi des pouvoirs présidentiels, alors qu’Ahmadinejad les avait supprimées. Cela montre que l'Iran va peut-être dans la direction d'un assouplissement des lois sur la peine de mort.

http://www.nytimes.com/2014/03/09/world/middleeast/mercy-and-social-media-slow-the-noose-in-iran.html?ref=middleeast

Martin


3/11/2014

L’AEIA attend des réponses
Cette semaine, le chef de l’AEIA Yukiya Amano a demandé à l’Iran de répondre à des questions au sujet d’un possible programme nucléaire militaire. Le directeur général de l’agence a en effet déclaré que les premières mesures adoptées par l’Iran « représentent une étape positive ». Cependant, beaucoup de questions restent en suspens. La réponse à ces questions et la permission accordée à l’AEIA d’effectuer des contrôles plus fréquemment semblent obligatoires.
Le président Hassan Rohani accuse les Occidentaux de vouloir ralentir le développement du programme nucléaire de son pays et affirme par ailleurs que l’AEIA a mené des milliers d’heures d’inspections et a affirmé qu’il n’y avait aucune preuve d’un détournement du programme nucléaire iranien à des fins militaires. En revanche, selon l’agence, la non coopération de l’Iran les empêche de pouvoir réellement conclure que les matériaux nucléaires soient vraiment à usage civil. Un précédent rapport de l’AEIA montre que l’Iran a voulu se constituer un arsenal nucléaire avant 2003 voire même après. L’Iran a par ailleurs toujours nié ces informations mais devra tout de même s’expliquer à ce sujet avant le 15 mai. Les négociations avec les Occidentaux ont permis de geler certaines activités nucléaires du pays contre l’allègement des sanctions économiques que subit l’Iran depuis plusieurs mois. L’accord est appliqué comme prévu et les décisions prises sont bien mises en place.
 
D’ici plusieurs mois, un accord devrait être trouvé pour supprimer la totalité des sanctions économiques en échange de la garantie que l’Iran n’aura pas la bombe atomique. Nul doute que ces accords auront un impact énorme sur l’avenir de l’Iran.
Opinion :
Je pense que l’Iran a tout intérêt à accepter les conditions imposées par l’AEIA et par les Occidentaux pour enfin pouvoir se débarrasser des sanctions économiques qui asphyxie sa population et enfin pouvoir entretenir de bien meilleurs relations avec l’Occident. L’Iran a donc tout a gagné à cesser ses possibles programmes militaires ou du moins, prouver sa volonté de changement.
Théo
         
 
The IAEA awaits answers
 
This week, the head of the IAEA Yukiya Amano asked Iran to answer questions about a possible nuclear weapons program. The Director General of the agency has said that the first measures adopted by Iran “are a positive step”. However, many questions remain.
The answer to these questions and permission to the IAEA to carry out checks more frequently seem compulsory. Meanwhile, Hassan Rohani has accused Westerners of delaying the development of the nuclear program of his country and also claims that the IAEA has conducted thousands of hours of inspections and said there was no evidence of diversion of Iran's nuclear program to military purposes.
However, according to the agency, the noncooperation of Iran prevents them from actually concluding that nuclear materials are destined to a really peaceful use.
A previous report of the IAEA showed that Iran wanted to build a military nuclear arsenal until 2003 or even later. Iran has also consistently denied this information but has yet to provide information about it before May 15.
Negotiations with Westerners allowed freezing some nuclear activities in the country in exchange for the easing of the economic sanctions Iran has suffered for several months. The agreement has been implemented as planned.

Within several months, an agreement should be reached to remove all economic sanctions and trade provided it is guaranteed that Iran will not obtain nuclear weapons. No doubt that these agreements will have a huge impact on the future of Iran.

Opinion:
I think Iran has to accept the conditions imposed by the IAEA and the West to finally get rid of economic sanctions which asphyxiate the population and finally to establish better relations with the West. Iran has much to win by ending its possible military programs or at least demonstrate its commitment to
change.
Théo